Un mari repentant d’avoir osé lever le nez sur une petite matinée sexe, ça ressemble à peu près à ça :

-Ah! Ma chérie! J’ai pensé à toi toute la journée. À un moment donné, c’était trop, je suis allé aux toilettes me masturber!

À ce point! J’imagine très bien la scène. Le sexe gonflé dans son pantalon, il n’ose plus vraiment se lever. Et il a une réunion dans quinze minutes! Que faire? Penser à autre chose, mais c’est impossible. Mon image de femme en manque, toute écartée sur le lit douillet de notre chambre, le hante trop. Flairant l’occasion, il quitte son siège et se précipite à la toilette pour en finir. Après s’être assuré qu’il soit seul, il descend son pantalon, s’assied sur le siège de la cuvette et s’active en se fermant les yeux.

Comment pense-t-il à moi? Suis-je seule ou avec lui? À moins qu’un de ses amis se tape une baise avec moi? Ou mon amie MJ?

Pauvre petit. J’espère qu’il ne fut pas en retard à sa réunion… J’espère aussi qu’il a pensé à se laver les mains parce que ça sent fort, le foutre!

Pour se faire pardonner, sans doute cherchera-t-il à me faire succomber. Il me comblera alors de baisers dans le cou alors qu’une de ses mains ira se balader au hasard entre mes seins et mon entrecuisse.

Je repousserai gentiment ses avances, prétextant que je n’ai pas le temps ou le goût de m’envoyer en l’air avec lui. Il montera à son bureau et, après environ une quinzaine de minutes, je commencerai à éprouver quelques chaleurs, provoquées à une croissante envie de ses coups de langue sur ma chatte. J’irai le rejoindre, le prendrai par le cou et je chuchoterai à son oreille que je le veux nu dans notre chambre, séance tenante. Bien entendu, je me serais d’abord assuré que le petit dorme profondément. Et, pour être certaine de laisser libre cours à ma bruyante jouissance, je fermerai la porte de sa chambre puis la nôtre.

Pour le reste, vous avez sans doute une idée de ce qui s’est produit. Le sexe laisse tomber nos masques et exhibe notre côté animal. Derrière mes jolis vêtements et mes allures de femme rangée dort une tigresse au sommeil léger. C’est la maîtresse de mes pulsions les plus fauves, les plus osées, parfois même les plus scabreuses.

Elle me plaque sur le lit et m’ordonne de me laisser faire. De la bouche au ventre, en passant par les seins, comme toujours, le cou, je suis couverte par les baisers fous de mon mari, alors que les doigts de sa main droite s’activent dans ma chatte qui se transforme en torrent de cyprine.

Mon entrecuisse se mouille et bientôt, ce doux nectar parfumera mes seins puisque de ses mains moites, il les caressera énergiquement tout en léchant frénétiquement mon clito et mes grandes lèvres de sa succulente langue de kiss… D’un coup, je me retournerai pour sucer mon mari alors qu’il s’attardera à brouter mon sexe. Un 69 des plus réussis…

Fatiguée de lui pomper le dard, je m’avance et me place en levrette pour la grande finale. La jouissance la plus céleste parce que la pénétration est plus profonde.

Comblée, je suis! Et demain? Demain est, bien sûr, un autre jour. Je retournerai dans ma solitude de femme bourgeoise au foyer, seule avec mes fantasmes et mon joli bidule vibrant que j’ai surnommé Nestor. Un domestique imaginaire? Peut-être. Entre-temps, il faut que je pense à me faire des amies. Il y a beaucoup de mamans comme moi qui, entre autres, font leur jogging toute pomponnée, dans des vêtements de sport assez sexy. Les gars de la construction qui s’affairent à construire d’autres châteaux ailleurs dans le quartier les regardent filer, une bosse dans le jeans…

Et si je me remettais au jogging?

Sophie